L’incertitude se manifeste souvent comme un sentiment de désarroi, de préoccupation et nous montre clairement qu’il est impossible de contrôler le futur, de savoir ce qui va se passer.
De nombreuses recherches et concrètement une réalisée dans une situation d’extrême incertitude : groupe de personnes en liste d’attente pour se faire transplanter un poumon, ont tiré les suivantes conclusions.
Le niveau de tolérance à l’incertitude n’est pas le même pour tout le monde.
Les personnes ayant une basse tolérance à l’incertitude, pensent que cette sensation est très stressante et gênante.
Une stratégie très utilisée dans ces cas, est d’éviter de faire face à cette sensation.
Malheureusement c’est une stratégie illusoire : elle apporte un apaisement temporel de l’angoisse, mais empêche la gestion émotionnelle des peurs ce qui ne fait que les maintenir.
Il existe une haute corrélation entre la basse tolérance à l’incertitude et les préoccupations et obsessions.
Contrairement à ce que nous pouvons penser, les préoccupations ne sont pas utiles, généralement elles empêchent la recherche de solutions. Il est prouvé que les personnes qui se préoccupent trop, ont d’avantages de difficultés pour résoudre les problèmes du quotidien, (car ils gèrent l’incertitude de façon inefficace).
Ceux qui savent gérer l’incertitude sont conscients que la vie suppose l’affrontement des contretemps et des problèmes.
Une haute tolérance à l’incertitude implique accepter et reconnaître ce qui nous préoccupe, avoir confiance en notre capacité pour résoudre les difficultés et une perception optimiste des résultats. En définitive voir le problème plus comme un défit que comme une menace.
Les émotions existent car elles sont utiles il faut simplement apprendre à les écouter et à les gérer.
Il s’avère donc nécessaire de connaître notre niveau de tolérance et d’apprendre à le gérer.
N’essayons pas de contrôler l’incontrolable, la vie est comme elle est, acceptons le côté surprise, le côté ludique, le côté défi de l’incertitude, l’apprentissage et la sagesse que nous apporte le fait d’essayer de la gérer de mieux en mieux.
Isabelle Lázaro Psychologue francophone, Hortaleza, près de Arturo Soria, nord de Madrid, à 2 minutes du Lycée Français de Madrid.